L’aspect légal

Le Syndicat, fondé en 1962, est constitué en vertu de la Loi sur les syndicats professionnels. Il est administré par un conseil d’administration de huit propriétaires forestiers membres du Syndicat, élus en assemblée. Il est le gestionnaire du plan conjoint des producteurs de bois de l’Estrie.

Pour aider à la compréhension, mentionnons que le plan conjoint relève de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche (LMMPAAP). Il s’apparente à une entente entre producteurs qui leur permet de fixer les conditions de production et de mise en marché d’un produit, en provenance du territoire visé par le plan, destiné à une fin spécifique ou à un acheteur déterminé.

Le plan conjoint de mise en marché : son essence

Fonctions et pouvoirs des plans conjoints

La première fonction d’un plan conjoint est de regrouper l’offre et d’assurer qu’il y ait une négociation des conditions de vente avec les acheteurs. Les premières années des plans conjoints ont donc été consacrées à la négociation de contrats de mise en marché avec l’industrie forestière. Les conditions négociées visaient alors, tout comme aujourd’hui, les prix, les conditions de paiement, les volumes achetés, les règles de mesurage ainsi que les calendriers et lieux de livraison du bois. Advenant des difficultés d’en arriver à des ententes négociées, les parties peuvent recourir à la RMAAQ pour concilier et arbitrer le différend s’il y a lieu. Les décisions arbitrales de la RMAAQ sont exécutoires et sans appel. On comprendra que cette mécanique joue un rôle essentiel pour inciter les parties à négocier de bonne foi et à tenter d’en arriver réellement à des ententes de gré à gré.

Une seconde fonction du plan conjoint est d’assurer une mise en marché ordonnée. Pour y parvenir, la LMMPAAP donne aux gestionnaires d’un plan conjoint un pouvoir de réglementation.
La réglementation de la mise en marché

Avec l’assentiment des producteurs, le plan conjoint permet de réglementer les conditions de production et de mise en marché. Par des mécanismes de décision démocratiques, les producteurs peuvent décider de s’imposer collectivement différents règlements qui contribuent au bon ordre des marchés. Les principaux règlements pouvant être mis en place concernent la fixation des contributions pour le financement, la mise en place d’une Agence de vente, la péréquation des frais de transport et le partage de l’accès aux marchés ou contingentement.

Formule souple, un plan conjoint peut être adapté tant aux caractéristiques du produit visé qu’aux besoins des intervenants. Il permet aux producteurs forestiers de s’intéresser à toutes les étapes de la mise en marché ou à une seule selon les besoins et les circonstances.

Produit visé par le Plan : Le présent Plan vise la mise en marché des bois feuillus et résineux de la région de l’Estrie provenant des boisements des producteurs intéressés, ainsi que des boisements pour lesquels une association de producteurs, engagée dans la coupe du bois selon la formule des chantiers coopératifs, détient un permis de coupe du ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Qualité requise pour être producteur : Tout producteur possédant un minimum de quatre hectares de boisé d’un seul tenant, ainsi que toute association de producteurs engagée dans la coupe du bois selon la formule des chantiers coopératifs et qui détient un permis de coupe du ministère des Ressources naturelles et de la Faune.