D’autres forestiers veulent négocier les prix en groupe

21 mai 2019

Les producteurs de bois de la Côte-du-Sud, une région située sur la rive sud du Saint-Laurent, à l’est de Lévis, ont majoritairement voté en faveur d’une mise en marché collective de leur bois destiné au sciage le 7 mai dernier afin d’obtenir de meilleures conditions de vente et de livraison. Ils s’inspirent des producteurs forestiers de l’Estrie et de la Montérégie qui ont pris la même décision en 2017.

Reste maintenant à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec d’accepter la demande de modification réglementaire des producteurs de bois de la Côte-du-Sud. Le cas échéant, la commercialisation du bois de sciage, la négociation des prix avec les acheteurs et la livraison du bois seront entièrement orchestrées par le Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud.

Pouvoir de négociation

« Depuis deux ans que les producteurs réfléchissent à ça [la mise en marché collective de leur bois destiné au sciage]. Le nombre d’acheteurs s’est fortement concentré ces dernières années. Le pouvoir de négociation a diminué en raison du rapport de forces disproportionné. Les producteurs sont devenus des preneurs de prix », explique Marc-André Côté, directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec. Une mise en marché collective permettrait selon lui d’améliorer la prévisibilité des prix, les garanties de paiements et la transparence dans la mise en marché des bois de sciage.

Notons que le Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud encadre déjà la vente du bois destiné aux pâtes et papiers.

MARTIN  MÉNARD

mmenard@laterre.ca